samedi 19 mai 2012

Huoratron - Cryptocracy

Huoratron, vous connaissez sûrement déjà, mais remettons les pendules à l’heure pour les pauvres hères qui ne sont pas dans ce cas.
Huoratron ça déboule à 100 à l'heure des routes gelées de Finlande.
Huoratron c'est Aku Raski.
Huoratron c'est de l'electro.
Huoratron c'est chiptune.
Huoratron c'est chez le même label que Crystal Castles.
Huoratron c'est lui.
Huoratron c'est ça.
Pigé ?

Ici on mélange sans aucun état d'âme du son dubstep bien lourd, gras, grossier, avec des beats electro sales, mid-tempo sans oublier les rythmiques un peu dance façon Justice.
Sauf que là, Justice se serait sacrément dopé aux amphet' et nous aurait concocté - au lieu d'un nouvel album à chier - un joli cocktail molotov'. L'alcool, le bad trip, l'adrénaline, les éclats de verre dans la tronche, le subwoofer qui explose, on est pile dedans ! Huoratron c'est une bombe à retardement. On est par contre en droit de se demander si la mèche ne serait pas mouillée..

Ue chose marrante, c'est qu'au delà de tous ces côtés rentre-dedans, on touche à la minimal. Les beats sont plutôt dépouillés - mais aussi trop peu organiques.
J'ai esquissé une pensée à Necro Deathmort en écoutant, pour le mid-tempo cradoc, ainsi qu'à Bare, dans cette optique "scie sauteuse musicale"...
En gros c'est un sale mix (dirty comme on dit), un Igorrr qui aurait su rester soft - et c'est là tout le problème.
Le schmilblick monte, descend, c'est mixé à la machette pour un rendu hardcore 8-bit.
C'est cool, ouais, c'est crade, ouais, c'est provoc, bof, un peu.
Mais derrière, il y a quoi ? En vérité, pas grand chose. C'est ce type de groupes qui sait très bien faire une ou deux chansons choc, entrainante, mais très rapidement, on tourne en rond. Les sonorités ne sont pas assez variées, la carte de l'originalité pas assez osée, et du coup on se retrouve avec un truc qui se voudrait spécial et incisif sauf que non. Qui plus est on a plus cette délicatesse que j'affectionne tant dans la house... si le bonhomme est frustré de la douceur, autant qu'il aille faire de la hardtek, là ce sera déjà plus assumé.
Bref, dans le genre, on trouve bien mieux (vous en aurez peut-être dans les chroniques à venir si vous vous tenez bien) et là, on doit le dire, finir l'album est proche de la torture - surtout lorsque l'on a plein de nouvelles choses à écouter à côté.
Du potentiel, un bon groove, c'est plutôt sympa, mais on est loin du massacre-dance-floor auquel je m'attendais. Déception quand tu nous tiens...

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Pour acheter si vous n'êtes pas du même goût que moi

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