samedi 23 mars 2013

G O N E - The Circle & The Darkling

Le minimalisme glaçant de notre entourage. Celui-là même qui, aimant, nous brise d'un regard ignoble. Tristement soudain extérieur. A l'offrande matinale d'organes en mort, d'une grisaille sur l'Est. Les nouvelles sont misère et assombrissement. Des cordes claquent sur des dos à vapeur, un triste âge, ancien, noirci et bien que sans dialogues, peu blanchi.

Western-spaghetti refroidi - de cendres. Mettre le feu aux flammes, et, oh. A l'intérieur mon enfant se bat pour réintégrer mon corps. Il jette aujourd'hui, encore, des lasers de ses yeux, et coud la bouche des grands. Sur les routes, les passages de clous, les traces de pas sur les bandes blanches. Le bitume angoisse, torture et floute. La chaleur soporifique de ses pores. Amusement usé à y faire grandir l'absinthe. La peau de la tristesse au couvert, à la table du démon, les mains sales, adieu.

Et puis ta solitude. La dureté, la fin, avale encore. Sous le sable écartelé, chaque graine inféconde remuée par la mer appelle minuit. L'heure des obscures, de la blacklodge, passés pour morts et l'arme à gauche. Nation de sinistres à l'heure, attardés du malin ou piégés dans un cœur d'or. Grands soufflés des eaux âmeres. Aux femmes infidèles et aux ruisselants ; tous à mourir dans les cimetières familiaux. Anéantis par leur propre manque, ne pas être ou ne pas être.
Stopper les rêves : PAUSE. Entraînement au néant des violences, et se lover dans un loop infini. Cette étrangeté à ma recherche me tétanise. Encore un réveil dans un corps inanimé, l'esprit en chaine, du fordisme à même le corps. Les hauts-talons d'Achille, post-nucléaires, nous sommes tous morts, en reposant la pomme d'Adam. Nature is a language. It's a test.



G O N E a sorti avec The Circle is Open but Never Broken et The Darkling deux disques qui méritent une grande reconnaissance. Tout d'abord par son univers, très singulier. Sombre et mignon, sans trop d'espoir mais arrivant à réchauffer le cœur tout de même. Inspiré de pas mal de courants (rock, folk, ambient, witch house, black metal même avec la chanson Horrible Souls), au final le seul rapprochement viable à mes yeux serait avec Have a nice Life. Rock lo-fi étrange, fantomatique, analogique, et sans réelle limite d'influence. A surveiller de très près.

Téléchargement gratuit sur le bandcamp de l'artiste.
Pas encore de version physique malheureusement. Mais typique de ce qui pourrait coller à l'ambiance de chez Enemies List.

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