Hello everyone,
It's been more than a year that I write things down here. It was time for me to change, to grow up and make something better for me but especially for you all.
So here we go : abetcuces.com !!!!
I will no longer update this blog so be sure to check the website from this day !
This is dead to me. Go on the new site.
Also from now on I will write under the pseudonym of "Freiheit". Yeah, it's still me.
A new Cinema section is going to blow up your mind for sure ! B-Movies and cult old forgotten films to come on Abet Cuces !
I hope you will enjoy every bit of it !
As always, keep the secret safe.
lundi 20 mai 2013
jeudi 9 mai 2013
Abet Cuces
Petite note, que j'aurais dû rédiger il y a de ça une semaine : Abet Cuces n'est pas en pause. La raison pour laquelle il n'y a pas de nouveau contenu publié depuis une dizaine de jours est simple. Le blog va devenir abetcuces.com, et cela représente pas mal de travail (refonte graphique, mise à jour et transfert de tous les articles, nouvelles sections...).
Ce nouveau site devrait être mis en ligne dans les jours à venir, et contiendra bien-sûr de nouveaux articles (une nouvelle interview, une chronique du nouvel Acherontas, une section Cinema, etc.).
Une update sera faite ici-même dès que le site sera en ligne.
Ce nouveau site devrait être mis en ligne dans les jours à venir, et contiendra bien-sûr de nouveaux articles (une nouvelle interview, une chronique du nouvel Acherontas, une section Cinema, etc.).
Une update sera faite ici-même dès que le site sera en ligne.
Keep the secret safe !
dimanche 28 avril 2013
M△S▴C△RA - Black Mass
.PLEASURELAND.
Les infrabasses dans une maison de cire, les poupées figées et les litres de têtes à terre. J'ai planté un genoux en cieux, et pris peur devant la folie stratosphérique de mon quotidien. Je pense à remplacer mon café par de la morphine. Je ne suis pas encore absent mais j'aimerais que l'on me considère ainsi, je n'ai rien choisi, ni d'être ni de ne pas avoir envie d'y être. Je suis la terre, je suis la terre.
La basse qui fait fondre les poupées avant d'exploser comme le colis piégé que je suis : un beau kamikaze. Toutes ces ondes me déforment la vue, les gens se ralentissent et prennent des airs de monstres bons pour le cirque des horreurs. La langue pendue et le regard de-même, j'avance en messie aux devants d'une foule qui ne m'acclame pas, ne me connais pas, se ralentit, se ralentit. Un mauvais film, qui n'est pas un navet puisque c'est ta vie. C'est une parodie. Une VHS de série-B qui aimerait se retrouver dans la section chef-d’œuvre mais qui n'amène que regrets. De l'avoir vu, acheté, consommé, avalé. On en a bu les images sans qu'elle ait la politesse de nous regarder, et ce n'est pas une question de perspective, tout est à chier. Boire sa propre vie est à chier, et quoi que je dise c'est déjà terminé, ma mauvaise foi l'emporte, il n'y a plus rien à sauver. Tout est effrayant, grouille, de ma tête aux petits-déjeuners. Ma solution n'est pas de le prendre avec le sourire. C'est de le prendre tout court. Contre un mur, ou sur la table, sauvage, prendre le temps par derrière.
Je ne joins pas ici une piste de Black Mass, mais bien une sortie sur une petite compilation, tout simplement car elle représente mieux l'univers du groupe. Et que c'est à mon goût la meilleure. Pour ce qui est de M S C RA, le projet en lui-même lorgne vers la witch house et le dark ambient. Rythmiques posées et entrainantes sur fond de chants et samples possédés, profondément tristes. Un excellent projet de ce genre souvent poubelle - qui me fait en un certain point penser à ∆aimon.
Voici le bandcamp pour Black Mass ainsi qu'un clip de la chanson B()nes.
You can't bite your own teeth.
Les infrabasses dans une maison de cire, les poupées figées et les litres de têtes à terre. J'ai planté un genoux en cieux, et pris peur devant la folie stratosphérique de mon quotidien. Je pense à remplacer mon café par de la morphine. Je ne suis pas encore absent mais j'aimerais que l'on me considère ainsi, je n'ai rien choisi, ni d'être ni de ne pas avoir envie d'y être. Je suis la terre, je suis la terre.
La basse qui fait fondre les poupées avant d'exploser comme le colis piégé que je suis : un beau kamikaze. Toutes ces ondes me déforment la vue, les gens se ralentissent et prennent des airs de monstres bons pour le cirque des horreurs. La langue pendue et le regard de-même, j'avance en messie aux devants d'une foule qui ne m'acclame pas, ne me connais pas, se ralentit, se ralentit. Un mauvais film, qui n'est pas un navet puisque c'est ta vie. C'est une parodie. Une VHS de série-B qui aimerait se retrouver dans la section chef-d’œuvre mais qui n'amène que regrets. De l'avoir vu, acheté, consommé, avalé. On en a bu les images sans qu'elle ait la politesse de nous regarder, et ce n'est pas une question de perspective, tout est à chier. Boire sa propre vie est à chier, et quoi que je dise c'est déjà terminé, ma mauvaise foi l'emporte, il n'y a plus rien à sauver. Tout est effrayant, grouille, de ma tête aux petits-déjeuners. Ma solution n'est pas de le prendre avec le sourire. C'est de le prendre tout court. Contre un mur, ou sur la table, sauvage, prendre le temps par derrière.
Je ne joins pas ici une piste de Black Mass, mais bien une sortie sur une petite compilation, tout simplement car elle représente mieux l'univers du groupe. Et que c'est à mon goût la meilleure. Pour ce qui est de M S C RA, le projet en lui-même lorgne vers la witch house et le dark ambient. Rythmiques posées et entrainantes sur fond de chants et samples possédés, profondément tristes. Un excellent projet de ce genre souvent poubelle - qui me fait en un certain point penser à ∆aimon.
Voici le bandcamp pour Black Mass ainsi qu'un clip de la chanson B()nes.
You can't bite your own teeth.
Libellés :
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M△S▴C△RA,
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samedi 27 avril 2013
lundi 22 avril 2013
Unesco Collection - Aka Pygmy Music
Sur Abet Cuces tout se fait sans ménagement, mais non sans raisons. Discrets auditeurs de musique rituelle reconstituée, grands amateurs d'ambient dépouillé et amants du black metal des tréfonds de la terre, une chose est récurrente : la recherche de cette honnêteté, de ce sentiment grisant du contact des forces ancestrales, bien plus grandes que le mince homme. Cette émotion que Robert Plutchik décrit comme un émerveillement effrayant : the awe.
La musique africaine a trop tendance à être assimilée aux percussions, au rythme tribal, certes très important mais bien trop réducteur.
La musique pygmée, et plus spécialement celle de la tribue Aka, est une musique très complexe, par son rythme, son harmonie et son sens spirituel.
Ce peuple nomade d'Afrique Centrale possède l'une des musiques les plus impressionnantes au monde. Tout d'abord car elle ressort d'une tradition orale, basée sur la polyphonie et la polyrythmie. L'ethnologue Simha Arom établira que leur niveau de complexité musicale fût atteint par l'Europe uniquement au XIVe siècle. Ensuite car elle est simplement envoûtante.
L'un des grands point de la musique Aka est le contrepoint. Extrêmement élaboré (à un point proche de Bach, sans ethnocentrisme aucun). L'enchevêtrement des voix et le jeu des timbres forment une musique liée, tissée et de ce fait très agréable car coulant toujours de source - bien qu'elle soit merveilleusement complexe. Qui plus est tout est improvisé, s'axant sur des grilles de séquences mélodico-rythmiques répétées, variées, toutes liées à différentes activités pratiquées mais aussi à la langue [voici un diagramme du monde musical des Aka // une partition transposée en clé de Sol]. En effet, la langue Aka est une langue à tons (fondée sur la pertinence lexicale / grammaticale des niveaux tonaux), ainsi seul une personne prononce les paroles, tandis que les autres accompagnent de syllabes afin que le chant ait une signification intelligible. Mais parfois, tous prononcent des paroles, engendrant alors chants en mouvement parallèle ou déclamation rythmique des paroles. On y entend aussi bien les femmes et les hommes que les enfants, en chœur, le tout alternant entre voix de tête et voix de poitrine.
Inconsciemment, leur musique est régie par un système de ratio (2:3), avec une métrique précise qui fait passer la majorité de la musique d'aujourd'hui pour un amas musical informe et sans rythme. Les bases que Bach a posé dans la musique, les pygmés Aka l'avaient "théorisé" à leur manière depuis des siècles. Le contrepoint chez les Aka, est le départ de la musique.
Les quatre voix d'une polyphonie Pygmée :
- Mo tangole « celui qui compte » : voix qui introduit la structure polyphonique et qui énonce les paroles du chant.
- Ngue wa lembo « la mère du chant » : ligne mélodique simple chantée par les hommes sous forme d’ostinato et partie basse du chant.
- O sese « en dessous » : chant réservée aux femmes, en mouvement contraire à la voix du mo-tangole.
- Di yei « ce qui est en haut » : alternance voix de poitrine, voix de tête à l’aide de syllabes (yodle).
Ce testament audio rend accessibles les chants d'un devin-guérisseur, ceux des rituels de la chasse, ou simplement ceux des jeux d'enfants. Le merveilleux est là, à portée de tympans.
Keep the secret safe and get it here.
La musique africaine a trop tendance à être assimilée aux percussions, au rythme tribal, certes très important mais bien trop réducteur.
La musique pygmée, et plus spécialement celle de la tribue Aka, est une musique très complexe, par son rythme, son harmonie et son sens spirituel.
Ce peuple nomade d'Afrique Centrale possède l'une des musiques les plus impressionnantes au monde. Tout d'abord car elle ressort d'une tradition orale, basée sur la polyphonie et la polyrythmie. L'ethnologue Simha Arom établira que leur niveau de complexité musicale fût atteint par l'Europe uniquement au XIVe siècle. Ensuite car elle est simplement envoûtante.
L'un des grands point de la musique Aka est le contrepoint. Extrêmement élaboré (à un point proche de Bach, sans ethnocentrisme aucun). L'enchevêtrement des voix et le jeu des timbres forment une musique liée, tissée et de ce fait très agréable car coulant toujours de source - bien qu'elle soit merveilleusement complexe. Qui plus est tout est improvisé, s'axant sur des grilles de séquences mélodico-rythmiques répétées, variées, toutes liées à différentes activités pratiquées mais aussi à la langue [voici un diagramme du monde musical des Aka // une partition transposée en clé de Sol]. En effet, la langue Aka est une langue à tons (fondée sur la pertinence lexicale / grammaticale des niveaux tonaux), ainsi seul une personne prononce les paroles, tandis que les autres accompagnent de syllabes afin que le chant ait une signification intelligible. Mais parfois, tous prononcent des paroles, engendrant alors chants en mouvement parallèle ou déclamation rythmique des paroles. On y entend aussi bien les femmes et les hommes que les enfants, en chœur, le tout alternant entre voix de tête et voix de poitrine.
Inconsciemment, leur musique est régie par un système de ratio (2:3), avec une métrique précise qui fait passer la majorité de la musique d'aujourd'hui pour un amas musical informe et sans rythme. Les bases que Bach a posé dans la musique, les pygmés Aka l'avaient "théorisé" à leur manière depuis des siècles. Le contrepoint chez les Aka, est le départ de la musique.
Les quatre voix d'une polyphonie Pygmée :
- Mo tangole « celui qui compte » : voix qui introduit la structure polyphonique et qui énonce les paroles du chant.
- Ngue wa lembo « la mère du chant » : ligne mélodique simple chantée par les hommes sous forme d’ostinato et partie basse du chant.
- O sese « en dessous » : chant réservée aux femmes, en mouvement contraire à la voix du mo-tangole.
- Di yei « ce qui est en haut » : alternance voix de poitrine, voix de tête à l’aide de syllabes (yodle).
Ce testament audio rend accessibles les chants d'un devin-guérisseur, ceux des rituels de la chasse, ou simplement ceux des jeux d'enfants. Le merveilleux est là, à portée de tympans.
Keep the secret safe and get it here.
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1973,
acapella,
Aka Pygmy Music,
ethnic,
musical sources,
pygmee,
ritual,
Unesco Collection
samedi 20 avril 2013
Mixtape VI : La France aux Putains
clic on the pic to download |
L'horreur est en marche, avec cette compile du mois - déconseillée aux moins de 18 ans. Parsemée de tous types de paraphilies, de déviations morales, de phrases choc sur la condition humaine, de maladies et de psychoses, Hitchcock x Gaspar Noé.
L'idée est venue en écoutant une fois de plus l'Ordure à l'Etat Pur de Peste Noire. Je me suis rappelé de tous ces groupes qui depuis des années maintenant, irréductibles, continuent à chanter dans leur langue. Est-il nécessaire de rappeler que dans notre Royaume de France bien aimé, nombreux sont les projets qui sortent des sentiers battus ? Les plus troublants sont ici, et marchent avec vous. A crier en français, envers et contre tous, à vomir une langue poétique qu'ils s'amusent à torturer comme de sadiques inquisiteurs. Et la langue finit par parler d'elle-même, sortir immondices, fiel et miel.
Les pistes sont indépendantes, mais l'ordre savamment choisi, ainsi même s'il est possible de sauter une chanson, pour un effet maximum il n'est pas recommandé de le faire. Préparez-vous à faire jaillir votre haine, à rester bouche bée devant ces groupes qui, dans votre langue, ne prennent pas de pincettes.
"On t'a grillé tu sais... C'est pour ça que tu ne fais que m'éviter!" (Diapsiquir)
Voici la compilation la plus sale de France.
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ich bin,
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marchetti,
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nicaud,
nonstop,
peste noire,
Programme,
tetines noires,
wormfood
mercredi 17 avril 2013
Gas of Latvia - Tumšupe
Les turbulences d'un autre siècle ravivées à la mémoire. Une dernière plongée dans les forêts et leur odeur de calcin, ravagées par la brume et le soleil. Une grande bouffée de letton et la mise à sac de la garde blanche, un départ de soldat sur les routes de nuit, j'oublie, mes connaissances, ma famille, j'abandonne tout ça au lointain en regardant les voitures défiler en sens inverse. Où que je sois je m'enfermerai dans ma tête, dans les murs d'une prison, fusillé contre un mur ou dans les bras de ma promise qui ne m'attendra sûrement pas. Les étoiles ont envahies ma boîte crânienne qui risque de se vider d'une balle entre les yeux sous peu. Les entrepôts abandonnés défilent, reculent, à peine éclairés par les phares du camion bâché qui nous transporte. Les lumières se perdent dans les grillages et les barbelés, les ravages au loin, des becs et des fusils qui claquent par dessus le cahot ambiant de la carlingue. J'admire avec inquiétude mon visage creusé dans le miroir de poche que j'ai gardé sur moi. En fait, je n'y vois que des rides où pourrait couler le pétrole, des yeux d'abandonné, les mêmes que mes camarades, prêts à détruire des planètes entières à la gloire du cœur.
Tous ces enfants que je n'ai pas eu et ces femmes que je n'ai jamais su aimer. Ces lacs noirs qui m'entourent, cette nuit de plomb comme un mur. Un sans-retour, un gueux, une idée, un petit murmure dans la nuit.
Que suis-je sur cette terre ? Un homme prêt à mourir. Un homme qu'on nomme volontaire. Qui sait servir et sait mourir.
Gas of Latvia, projet ambient d'Andris Indāns en Lettonie, arrive sans être martial à procurer cette sensation de départ. Un train vers le front, une dernière vision des forêts profondes, de loin, de nuit, avant l'horreur. Un immense calme, quelques bruits et la délicatesse pre-mortem. A la manière de Les Joyaux de la Princesse ou Oda Relicta, en moins martial, moins fier de la Mère Patrie, seulement portant sur la perte de tout repères et de toutes terres. Reposant, paisible et en même temps déjà enfoncé si loin dans l'infernal.
Commandez votre copie de la tape (ltd.50 avec grand artwork) sur le facebook de LoopeyTunes
Ou en leur écrivant sur leur mail
Et voici le clip de la dernière chanson de l'album.
Tous ces enfants que je n'ai pas eu et ces femmes que je n'ai jamais su aimer. Ces lacs noirs qui m'entourent, cette nuit de plomb comme un mur. Un sans-retour, un gueux, une idée, un petit murmure dans la nuit.
Que suis-je sur cette terre ? Un homme prêt à mourir. Un homme qu'on nomme volontaire. Qui sait servir et sait mourir.
Gas of Latvia, projet ambient d'Andris Indāns en Lettonie, arrive sans être martial à procurer cette sensation de départ. Un train vers le front, une dernière vision des forêts profondes, de loin, de nuit, avant l'horreur. Un immense calme, quelques bruits et la délicatesse pre-mortem. A la manière de Les Joyaux de la Princesse ou Oda Relicta, en moins martial, moins fier de la Mère Patrie, seulement portant sur la perte de tout repères et de toutes terres. Reposant, paisible et en même temps déjà enfoncé si loin dans l'infernal.
Commandez votre copie de la tape (ltd.50 avec grand artwork) sur le facebook de LoopeyTunes
Ou en leur écrivant sur leur mail
Et voici le clip de la dernière chanson de l'album.
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Tumšupe
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