Ce n'est qu'aujourd'hui, six ans après sa sortie chez Ars Luminis Finis Temporis, que je découvre Reverorum Ib Malacht et sa première démo.
Reverorum a été formé en 1997 et comporte tout un cortège de musiciens, chanteurs, et autres venant du monde entier. On note d'ailleurs un membre de l'étrange projet Emit - plus tard devenu Hammemit.
Selon le groupe, étant donné que le Black Metal a environ vingt ans et que depuis des millénaires nous sommes sous une influence chrétienne, il n'est pas possible de s'en détacher réellement. Ainsi c'est une recherche dans et par le christianisme afin de mieux le condamner.
Voilà qui a eu le don de m'attirer.
On a ici affaire à seulement deux pistes, chacune d'environ vingt minutes... rebutant au premier abord, mais le tout à l'air très sympathique.
En vérité c'est un black metal très bouché, brouillon et chaotique qui nous est ici livré.
Un mélange entre les débuts de DsO, quand c'était encore bien raw, et leur "Si Monumentum..." avec un côté religieux et labyrinthique.
On est porté dans les ténèbres les plus opaques et erratiques. Impossible de se concentrer on est assailli comme un guerrier face au sol, plaqué et vaincu. Les guitares sont effacées et raw à souhaits tandis que les chants sont loin des vocaux traditionnels du Black, on y verrait en un sens plutôt ceux d'Elend. Noirs et enflammés.
Attention toutefois, les références que je cite n'engagent que moi, car le groupe ne sonne pas réellement comme ceux-ci.
Souvent les parties black laissent place à des nappes ambiantes, où seuls une batterie en retrait et un chant liturgique - souvent des extraits de la Bible - nous rappellent à l'ordre.
Magnifiquement orchestré pour une première démo, on y regrette le son un peu trop sale. Il est difficile de distinguer les instruments dans tout ce capharnaüm et c'est vraiment le gros point faible, surtout pour la première chanson qui se veut garder de belles racines BM.
Malgré tout ce ne sera pour certains qu'un renfort pour cette ambiance occulte.
Un album très axé Black/Dark Ambient donc, qui pourrait parfaitement se revendiquer comme les réels débuts de Wolves In The Throne Room. Ceci dit, c'est fort dommage qu'ils n'aient pas su évoluer car les sorties suivantes n'ont pas grand intérêt... Je les aurais bien vu devenir une entité comme <Code> mais ils se sont cantonnés au son brouillon et n'ont pas su faire évoluer leurs compositions.
Très bon album, donc, mais dommage pour la suite de ce groupe qui aurait pu être prometteur...
Mention spéciale à "... A Bathe In Cold Holy Water" qui reste tout de même incroyable.
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