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Mythological Eoarchean Cosmonauts attaque sur une longue piste psyché
composée uniquement au casiotone, les sons délavés passés sous
delay avec une drum-machine foireuse – et tout aussi séduisante !
Un délire analogique sous-marin bardé de lumières étouffées.
Abyssal, bruyant, de plus en plus oppressant. Et puis le monotron se
mélange à la flûte en bambou. Toujours ce delay infernal comme si
le temps s’emmêlait les pinceaux, hyper-réel, organique, et
paradoxalement 8-bit (on le ressent très bien avec les petits bips
au début de "Black Stone"). Un sale mélange entre la ganja musicale
des années '70, le cinéma bis italien et le trip tribu d'Océanie aux rites
bordéliques.
Quant au Black Metal, il arrive, soudain, raz de marée saturé. Ça
bruisse et ça crisse de partout, le tambour cheap de la drum-machine
transporte au-delà des espérances dans une ambiance
jeu-vidéo-rituel. C'est de la sorcellerie !
Pour tout dire, ce melting-pot historique qui fait se rencontrer
aliens, natifs, informatique et traditions me fait beaucoup penser au
film Slow Action. Car si Ben Rivers nous
montre la tête de ces énergumènes perchés sur des îles
imaginaires, Mythological pourrait bien simplement s'être rendu sur
les lieux et nous livrer un document, aussi précieux qu'erroné, des
coutumes musicales locales. Blood of the Black Owl qui se shoote à
la vapeur de volcan pixelisée, avec une sacrée dose épique (si si, la partie
II de "Black Stone" en témoigne!) inévitablement impossible à
prendre au sérieux du fait des claviers perchés. Mais ce charme, ce
charme qui fait tout. Ce « Totem Echo » aurait été
composé avec les sons du flipper du bar d'en face de chez vous, il
en resterait sincère et truffé de magie ancienne.
Un véritable aller-retour vers Nandauwas, où l'on arriverait par la nage dans la cité perdue si chère à Lovecraft (Nan Madol) pour un cocktail mystique molotov. Quelques apparitions, gravures et visions près de la tombe royale et un retour plus effrayant encore que l'arrivée - que représenterait selon moi Underwater II. Ce fantasme que devient "Totem Echo" lorsqu'on l'écoute nous ferait presque rencontrer la faune et la flore, palper des doigts ces monolithes qui bougent lentement.
Un véritable aller-retour vers Nandauwas, où l'on arriverait par la nage dans la cité perdue si chère à Lovecraft (Nan Madol) pour un cocktail mystique molotov. Quelques apparitions, gravures et visions près de la tombe royale et un retour plus effrayant encore que l'arrivée - que représenterait selon moi Underwater II. Ce fantasme que devient "Totem Echo" lorsqu'on l'écoute nous ferait presque rencontrer la faune et la flore, palper des doigts ces monolithes qui bougent lentement.
De l'ambient paumé entre musique ethnique et black metal
chiptune.
Version physique limitée pour bientôt.
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