dimanche 19 février 2012

Dolores - To die no more

Tout s'enchaîne, se déchaine, déchire, s'écharpe, les mondes s'inversent et la roue des couleurs stop.  La sainte mère, la sainte peur, sortir, sortir encore, naître tous les jours expulsé du sommeil comme du vagin. Les rêves extra-terrestres envahissent les champs, blés et maïs magnétiques, devenus blancs suite à la reprise de la roue des couleurs. Une dernière simplicité ; les plus absents sont les plus présents, les premiers le resteront car nous voulons rester dans l'ombre. Les marées, déferlantes gelées, la chaleur étrange sortie des voix en sur-saturation, les croix qui s'inversent, se déchainent, les chaîne alimentaires qui se déchirent et les jardins suspendus qui s'envolent. Un coup de téléphone attendu jamais passé ; il nous a fait décrocher et en cœur, l'archer sur les cordes vocales, nous nous sommes mis à jouer la dernière bande-originale de l'humain. Ur-étrangeté, inquiétante, le premier point qui résonne dans l'infini, se rapproche, capture, créé. Dieu est un point, et j'ai arrêté de mourir. J'essaye de me transférer dans une peinture pointilliste.

Collapse Earth Into Light
Holy Dread
Every Moment
Gods to Whom the Earth is a Ghost (Colorwheel)


Ryan de la Rosa, ancien Black With Sap et co-créateur du label Fern and Moss sortait il y a de cela quelques mois un EP majestueux. Quelque part, perdu, noise, drone et ambient se mêlent dans une pureté incroyable. Pour tout vous dire c'est sûrement la tape que je pourrais écouter chaque jour, sans jamais me lasser, tant elle est parfaite.

Aérien, océanique parfois avec les guitares clean à peine caressées. La magnifique cover tirée de Desert magazine illustre à merveille l'ambiance, religieuse décalée, naturelle et gracieuse de la musique de Dolores. C'est un son abîmé qui parvient à nos oreilles, une musique qui élève l'esprit. La béatitude constante du disque est à tomber par terre et ne s'en plus relever. On commence par un "Collapse Earth Into Light" qui semble être l'enregistrement du crash de la Terre dans une autre planète, pour finir sur une "Colorwheel" féérique et fantomatique, pleine de guitares fuzzy et de nappes apaisantes... Tout cela paraît simple, presque niais, et pourtant la perfection se compose comme ceci. La sortie de 2011.

Les tapes ne sont plus tirées (nombre très très limité).
Voici la sortie du CD ltd.50 chez MusicRuinLives.

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