When Thou shall know me, O empty God, my flame shall utterly expire in Thy great N. O. X."
— Liber Liberi vel Lapdis Lazuli, II:39-40
Alors que tout le monde s'étripe et tente d'étouffer le webzine adverse de ses entrailles à vif en faisant des chroniques du nouveau Deathstench (j'ai nommé Massed In Black Shadow), à cela je préfère m'atteler à la demo N.O.X.
N.O.X - la Nuit de Pan, le dévoreur, le géniteur, aux yeux de biche, cornes diaboliques et phallus comme une fougère dressée. D'aucun disent que les Dieux ne sont que mythes. Mais devinez avec qui j'ai dansé : Le grand dieu Pan est vivant!
Il est celui qui au cœur des forêts donne vie et la reprend, sans broncher, sans remords. Sa nuit sous la canopée est si extatique! Quand bien même je l'eusse voulu, je ne puis en révéler tous les secret ! Soudainement sentir le tout, toucher l'absolu, déchirer l'ego et embrasser le phallus mundi / Sex magick!
Vomit out the heads of scorpions and live sulphur, mingled with poison. Oxex Dazis Siatris !
La violence naturelle, sexuelle presque, des éléments déchainés - la nature s'embrase comme le ferait un kamikaze déjà prêt à renaître par l'utérus de MAA. Le metal noir acousmatique se fond à la tempête de noise dans une mélopée de cris étrangement divins (effrayants!).
Je me trouve être dans chaque goutte de la tempête, et elle n'en est que plus forte, plus implacable et malgré la destruction engendrée j'ai l'étrange sensation de donner vie. Mon eau détruit, puis ranime.
Soudain le chtonique me capture et s'annoncent les profondeurs terrestres, lentes et sûres. D'autres mondes invisibles à l’œil humain, autant d'architectures impossibles et malades, de piliers rocheux si grands et mystérieux qu'ils relèveraient sûrement plus de la paléontologie que de la simple géologie. Les piliers de la création mêmes, sous terre, vibrants, m'observant. Et dans ma nervosité incontrôlable soudain - je cours et descends encore plus profondément en direction des abîmes. Dans les gouffres phalliques inversés, ou la vie à pris d'autres chemins, inimaginables et terrifiants, dans les méandres du qlippoth, se trouvent face à moi les mystères les plus effarants et effroyables pour un esprit tel que le mien. L'hypnose elle-même prend flamme - les dieux me fatiguent - et je nide parmi les serpents et le venin.
Composé de Darea Plantin (orchestra of field recorded demonic possession) et de John-Paul Whetzel (vocals and guitars), Deathstench mélange Black, Noise / Death industrial et Doom, rendant une musique opaque, transpirant l'occultisme et la magie ancienne. Inspiré par le travail de Crowley, N.O.X est un genre d'étude musicale sur la nuit de Pan, la mort de l'égo et la fusion avec le Tout (disons l'Ātman, dans l'hindouisme). Une certaine énergie sexuelle se dégage de la cassette - bien que je ne sache absolument pas pourquoi.
Le voyage est aussi éprouvant que surpuissant, et c'est une grande œuvre que je conseille ardemment à ceux pour qui Tele.s.therion est le moment détente du soir. Le projet me fait aussi (une fois de plus, allez savoir pourquoi) beaucoup penser à Coil.
Si vous appréciez la noirceur, les incantations et la musique extrême, courez, tristes âmes, ruez-vous sur cette nuit et laissez-y se noyer votre être entier.
Sorti sur le label Zeitgeists (une merveille aux éditions démentes) - ltd.50 - sold out.
TULAR EISNA SATH!
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