Tout n'est qu'une question de cycle. Les saisons maussades qui meurent pour ressusciter plus vives et sans fatigue. Les lunes et les soleils, la bile et les joies. Les souvenirs que chaque nuits je vous injecte.
Les arcs-en-ciel glauques vomissant l'exutoire, les patients déformés qui défilent en attendant la réincarnation. Le cycle infernal de damnés copulant dans les ronciers au vert peu accueillant, suintant de tels flots de sang qu'ils en eurent donnés la nausée au Comte de Gernande. La cinquième dimension, celle-là même que l'homme ne peut appréhender, est pourtant jonchée de seringues humides. La théorie du tout se ratatine au néant et de l'alchimie d'une cuillère brûlée, l'univers se dilate les pupilles.
Quelques vents de vertu s’immiscent encore entre les ombres naissantes et les difformités nucléaires, comme cherchant une âme à ravager - car tout s'inverse. Le règne de Manea s'annonce, inversant les valeurs et agressant le chevaleresque. Les nuits de béton passées au fond d'églises au parquet de bois grinçant résonnent comme le plus inutile et minuscule des cris depuis la naissance de l'Univers.
MON DIEU, je vous parle à présent ! Je vois ton visage s'afficher dans le cryptage de la télévision.
Il y a TOUT là-dedans, TOUT ! Tu regardes, tu te mets à genoux et tu PRIES.
Le stupréfiant me ronge sans même que je désire un substitut. Taillader par l'infect et détrôner, piller, désacraliser jusqu'à l'étrange extase - l'internement. Les cachets que je crache me laissent un goût infâme dans la bouche. J'aurais voulu ma cellule capitonnée d'herbe grasse et de terre humide, mais impossible. On m'injecte seulement des souvenirs, des rêves, des ambitions si réelles qu'elles en sont diaboliques. Mais ils ravalerons leur relents. Tous, et ils seront forcés de prier la bouche dégueulant leurs tripes d'ombre et de lumière. Car le Royaume des Cieux connaît quelques tourments pour l'âme que seule l'angoisse du vide a jamais osée toucher du doigt.
Le cycle à la moiteur tiède se brise. Mon corps gicle en éclats. Et ils vous tomberont dessus dans l'obscurité. Et personne ne vous secourra.
Si vous avez suivi l'aventure Spektr, alors vous êtes au courant du The Near Death Experience de 2006, rance black metal de France glacial, aux frontières de l'industriel et aux confins de la folie. Le groupe pue le suif, il éructe de l'acide. La bête immonde s'avère ici carrément proche du jazz ! Certaines pistes sont clairement héritées de ce style, tandis que d'autres se rapprochent plus d'un black metal dégoulinant façon Blut Aus Nord, mélangé à un dark ambient poussiéreux sorti de l'hôpital psychiatrique haute-sécurité. Une image ? Un fauteuil roulant flingué à la dérive sur lequel trône un dieu psychotique perdu quelque part dans la cinquième dimension.
Direction Agonia Records pour vous offrir le 12" ltd.150 avec poster en A2
Allez. Fais-le.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.