dimanche 10 mars 2013

Oede - Sør Norsk Djevel Blues

Le blues des diables sud-norvégiens est de retour là où, secrètement, on espérait ne plus les voir. Sans nous l'avouer, One Man's Trash avait effrayé. Et pourtant, la Negromancy est loin d'avoir gueulée son dernier mot.

D'un certain point pas très loin du travail raw de Bone Awl, Sør Norsk Djevel Blues a le blues. Pas le cafard, mais bien ce côté entrainant, limite country, crade comme un crust punk qui traine ses guêtres dans le RER. La version noire de peau du crust / raw black ! Les litanies gospel sur fond de sursaturation doom. I Am Jack's Smirking Revenge.

When a frog sat there in the grove and crowed.
Alors que l'album se place dans une dualité - rythme tantôt lent, tantôt entraînant nous fait réellement nous demander où OEDE nous emmène (et c'est dans un endroit plein de suie, préparez-vous à vous salir) - il se termine sur deux pistes insolites, comme si il fallait encore enfoncer le clou. Kråkevisa, une chanson folklorique norvégienne que le groupe s'amuse à interpréter presque a capella avec un violon déglingué, et une outro où parle un type sur un fond de musique improvisée et crasseuse. La voix rappelle d'ailleurs beaucoup celle des premières secondes de la première piste - qui ensuite se barre en couille dans un black metal joué par des ghoules.

Moins abrutissant que One Man's Trash, avec une âme afro possédée, l'album, même si hyper décousu, n'arrête pas d'évoluer, de surprendre et surtout de vous faire garder tout le long de l'écoute en tête ces trois lettres : WTF.



OEDE vous emmerde et est plus punk que ce connard à mitaines qui crève en bas de chez vous.
Pour aller vous faire ****** avec la tape ltd.66 exemplaires, c'est ici.

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