Il est vrai qu'en voyant la cover on pourrait être rebuté. Mais en s'acharnant un peu il arrive parfois de belles choses...
Au mont des soupirs en fait partie.
L'album est en fait composé à 90% à base de piano. Un piano mélancolique, innocent. Les mélodies se transforment en ritournelles. C'est tout simple, tout bête. Et pourtant... pourtant il faut bien dire que ça marche.
A ma première écoute, j'ai vraiment été rebuté par plusieurs choses. Tout d'abord le son. Les instruments sont trop passés à la moulinette d'effets en tous genre : reverb, echo... Ce qui fait que par moment ça ne sonne pas naturel du tout, surtout pour du néoclassique. Tout comme les instruments à vent sur "Maladives". On se croirait presque dans un film télévisé à petit budget. Le mix n'est pas non plus terrible, et du coup avec la cover on se dit "Olah, Roseland! Ce que c'est cul-cul!".
Je dirais simplement que si vous, auditeurs, en arrivez à penser ça, alors c'est que vous êtes réellement passé à côté de quelque chose. Je parlais de s'acharner tout à l'heure. Eh bien il ne m'aura fallu qu'une deuxième écoute pour comprendre que Roseland ne cherche pas à sonner naturel. Il ne cherche pas à avoir un son pur et cristallin. Roseland livre une œuvre somme toute très onirique. Vous me direz qu'onirique lorsque l'on parle d'ambient, c'est souvent un pléonasme. Certes. Mais je crois que jamais je ne me suis senti revenir en enfance pareillement. J'ai perdu d'un coup les repères du temps, et je me suis vu, jeune. Découvrant la musique. Écoutant chaque son autour de moi. Des sons qui venaient de partout, pas toujours organisés, pas toujours parfaits. Et c'est ici que réside la magie de Roseland ! Faire de quelque chose qui est loin d'être parfait un disque superbe. Pas de mix par Plotkin, pas de post-post-punk, même pas une vrai batterie. Non non. Roseland joue sur la force des compositions. Des airs qui reviennent sans cesse au fil de l'album. On reste tout au long de l'écoute dans le même univers. Les mélodies enchanteresses qui viennent, et repartent. Nul besoin d'un piano à queue pour éveiller des souvenirs déchirants. Seulement besoin de sensibilité. Et je peux vous l'affirmer, de la sensibilité, Roseland en a.
J'ai vraiment été touché, bien que plutôt sceptique au départ. Les écoutes m'ont fait revenir sur mon jugement. Je vous incite à en faire autant... car le jeu en vaut la chandelle.
C'est uniquement chez l'ami FrozenWing !
Et on écoute un peu ici
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